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A l'épreuve de l'épuisement professionnel :

Photo du rédacteur: Tiphaine LefilleulTiphaine Lefilleul

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L'épuisement professionnel, une tendance alarmante


L'épuisement professionnel, nommé aussi Burn Out, peut aussi être désigné comme le mal du DON. Il est bien question du don de Soi, de manière intensive et accablante : imaginez une allumette que l'on craque et qui se consume progressivement.

Cela vous parle ?

L'épuisement professionnel
L'épuisement professionnel

La Haute Autorité de Santé (HAS) le décrit comme :"un état d'épuisement physique, émotionnel et mental qui résulte d'un investissement prolongé dans des situations de travail exigeantes sur le plan émotionnel".

Fortement répandu dans les métiers du soin, de l'éducation, il est de plus en plus présent dans tous les secteurs d'activité.


Comment le repérer ?


L'épuisement vous envahit progressivement, depuis le stress normal et gérable, jusqu'à l'incapacité d'agir, parfois massive.


"Brutalement, je n'ai plus aucune force !"

"Littéralement clouée au lit; un matin, soudain, je ne pouvais plus me lever."


Ces témoignages sont inquiétants et pourtant réalistes; mais avant d'en arriver là, il est possible de repérer des symptômes précurseurs, entre autres :


  • Une fatigue extrême

  • Des troubles de l'humeur : irritabilité, anxiété, tristesse

  • Une baisse progressive de motivation : désengagement, cynisme

  • Des difficultés récurrentes de sommeil

  • Des tensions musculaires diffuses, des maux de tête, des sensations de vertiges

  • Des problèmes de concentration, de mémoire

  • Une baisse de l'estime de Soi, de la confiance en Soi


Si vous pouvez avoir le sentiment d'être isolé, vous n'êtes surement pas seul(e), souvent votre entreprise est aussi confrontée à des difficultés révélatrices de souffrances en son sein, comme un taux d'absentéisme important, un turn-over fréquent, une qualité médiocre des relations sociales, ou encore une multiplication des accidents de travail, des arrêts médicaux, voire des maladies professionnelles.


Alors qui peut être touché et pourquoi ?


Une souffrance peut s'ajouter à votre mal-être, celle du regard des autres : l'épuisement professionnel toucherait seulement les plus fragiles ?

Rien n'est moins sûr; certes des difficultés personnelles peuvent entrer en jeu mais l'épuisement professionnel se situe bien dans le contexte du travail, même s'il déborde largement sur la sphère privée.

Alors qui peut être plus à risque ? Les personnes perfectionnistes, ayant de fortes valeurs et donc une conscience professionnelle fortement développée; ce sont elles aussi qui se donnent le plus, parfois jusqu'au prix de perdre l'équilibre entre vie privée et vie professionnelle. Elles sont celles qui sont amenées à douter d'elles, à se remettre en question.

Les éléments déclencheurs
Les éléments déclencheurs


Mais cela prend bien racine dans le milieu professionnel, quand vous êtes soumis(e) à une charge de travail importante avec des objectifs élevés, dans des délais toujours plus courts : "Faire plus avec moins !"

Quand vous ne vous sentez plus soutenu(e), ni reconnu(e) :

"Pourquoi s'épuiser, pour qui?"

Quand vous faites face à des relations conflictuelles, que le climat est tendu.

Quand les tâches demandées sont de plus en plus en décalage avec vos valeurs personnelles : "Je n'ai pas signé pour ça !"


Tout cela dans un contexte économique et social complexe; dans un monde où la projection dans votre avenir, le sens de votre existence, sont constamment questionnés.


Comment agir, réagir ?


Alors les solutions dépendent elles uniquement de l'entreprise ?

Bien sûr l'employeur vigilant peut affirmer une volonté et prendre des options pour un mieux-être au travail, tels que :


  • Améliorer les conditions de travail (ergonomie, flexibilité des horaires, temps de récupération …)

  • Permettre des évolutions de poste (changement de postes, formations internes ou externes, évolution des tâches)

  • Valoriser chacun dans son travail, reconnaître l'engagement du salarié

  • Favoriser la prévention et une réelle écoute (formations des encadrants, entretiens réguliers sur le vécu au travail, analyse de pratique … )

  • Soutenir la santé au travail (soutien psychologique, espaces de libre expression, supervision, …)

  • Promouvoir des actions visant le bien-être (ateliers de sophrologie, de relaxation, de yoga …)

    Eteindre l'incendie
    Eteindre l'incendie

Vous pouvez aussi agir à votre niveau.

Vous pouvez déjà écouter et reconnaître votre mal-être et ses différents symptômes, sans les minimiser et surtout sans culpabiliser.

Vous écouter, c'est aussi prendre conscience de vos propres limites et les prendre en compte dans votre quotidien. Puis, dans la mesure du possible, vous pouvez les exprimer à vos collègues, votre supérieur ; voire demander une rencontre avec la médecine du travail pour alerter sur votre situation.

L'épuisement professionnel provoque souvent un repli sur soi là où il faudrait justement s'ouvrir aux autres, la démarche est donc complexe !

De votre côté, essayer de retrouver un équilibre entre votre vie professionnelle et privée, déjà en vous déconnectant (on ne regarde pas sa boîte mail professionnelle, on désactive les notifications …), puis accordez-vous des moments de bien-être, de décompression (activités de détente ou de défoulement, sorties, séries, puzzle … ce qui vous parle !).

Si la question d'une reconversion professionnelle se pose, n'hésitez pas à anticiper, à demander des formations à votre employeur, voire à utiliser votre compte formation.


Mais comme vous êtes épuisé(e), il peut être compliqué de trouver l'énergie pour suivre ces bons conseils, il est alors important de demander de l'aide, à votre entourage, à votre médecin traitant qui vous connaît déjà, à un psychologue, à un sophrologue.


La sophrologie à la rescousse !


La sophrologie peut vraiment vous accompagner dès les premiers signes, seule ou en complément d'un suivi médical si nécessaire.

La pratique régulière d'exercices simples permet de retrouver un état plus serein : la respiration consciente, la détente musculaire, la visualisation positive. Elle peut se faire en individuel ou en groupe.


Rallumer la flamme !
Rallumer la flamme !

Un parcours de sophrologie vous aidera à agir sur plusieurs aspects :


  • Apprendre à écouter votre corps, repérer ses tensions et les soulager

  • Reprendre contact avec vos émotions, les comprendre et les recevoir comme légitimes

  • Gérer votre stress, votre anxiété, comme maîtriser les crises de panique

  • Prendre de la distance avec les idées envahissantes, les pensées limitantes

  • Vous créer votre propre espace de sécurité en apprenant à vous apaiser par vous-même

  • Interroger vos valeurs et les réaffirmer

  • Améliorer votre sommeil

  • Vous redynamiser, votre corps et votre mental

  • Remobiliser vos capacités d'attention (mémoire, concentration)

  • Retrouver progressivement votre estime de vous, votre confiance en vous.


Le sophrologue se doit d'être à votre écoute, d'adapter ses propositions à vos besoins et vos limites, tant physiques que psychiques. Il ne s'agit pas d'une recette de coaching préétablie mais d'un suivi personnalisé (aussi adapté aux participants dans un groupe).



L'épuisement professionnel est donc à la fois un mal personnel et un mal de société.

Véritable cataclysme, il peut-être effrayant ! Mais il n'est pas la fin, il marque une nécessité de pause, de reconnexion à soi, de reconstruction, pour pouvoir enfin rallumer l'étincelle (sans se brûler cette fois-ci !).






 
 
 

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